Real failure needs no excuse (2012)
Consistant en une série d’actions filmées dans un immeuble à bureaux vide, à Glasgow, Real failure needs no excuse examine le potentiel transgressif de l’action non productive et ses relations avec le travail et l’imagination. La vidéo présente un flot continu d’actions où des matériaux sont ordonnés, empilés et assemblés en diverses configurations. Des structures précaires, visibles uniquement pour un court laps de temps, s’écroulent (car, un jour, tout s’écroule) pour laisser place à de nouvelles formes et à de nouveaux arrangements.
Le flot incessant des actions montrées dans la vidéo fait écho au mouvement de l’expansion capitaliste qui exige toujours de plus en plus de travail. Or, si nous pouvons considérer les actions des performeurs comme une sorte de travail, il s’agit alors d’un travail qui repousse indéfiniment l’atteinte d’un résultat final. Ce flot constant d’actions fait en sorte que le travail demeure éternellement dans la sphère de la fabrication où rien n’est jamais fabriqué; dans la sphère de la production où rien n’est jamais produit.
Real failure needs no excuse (2012). Vidéo monobande, 23 min 48 s.