The Violence of Care (2019-en cours)
Reliant le zoo, la station de recherche, le centre de conservation et l'arrière-cour, la série vidéo The Violence of Care présente des pratiques humaines qui tentent de créer les conditions nécessaires à l'épanouissement de la vie aviaire ou parfois simplement à son maintien.
Abordant le care (la « sollicitude » et/ou le « soin ») multispécifique comme une forme de travail incarné et pratique, les vidéos s'intéressent à des situations spécifiques, chacune chargée de préoccupations éthiques. Ici, le soin et l’attention à l’autre sont explorés à travers un spectre de visibilités et un éventail de temporalités - préemptif, réparateur, palliatif, prospectif et anticipatif. Les méthodes de soin oscillent entre la vision et le toucher, allant du contact intime à l'éloignement extrapolatif de l'inférence. Ces méthodes sont calculées, rémunérées, imaginées, mais jamais idéalisées.
Parce que «prendre soin ou être pris en charge n'est pas nécessairement gratifiant et réconfortant», comme le suggère Maria Puig de la Bellacasa, les politiques du care interespèces doivent toujours être soigneusement examinées.
The Violence of Care, 2019-en cours, série de 7 vidéos HD. Vue d'installation, Bemis Center for Contemporary Arts, Omaha, Nebraska.
Counting Birds for Five-minutes (6:09)
Deux biologistes effectuent un « comptage des oiseaux en cinq minutes » : l'un se concentre sur l'identification des espèces et le suivi de leur position relative, tandis que l'autre enregistre les informations sur une fiche de données de terrain. Ce type de comptage est largement utilisé pour surveiller les populations d'oiseaux ou les progrès des projets de restauration écologique. Contrairement au recensement du nombre réel d'oiseaux, cette méthode permet aux chercheurs de déduire leur population à partir d'échantillons multiples.
Les deux biologistes de la vidéo sont John McCarty et LaReesa Wolfenbarger, fondateurs du laboratoire d'écologie aviaire de l'université du Nebraska à Omaha. La vidéo a été filmée à Glacier Creek Prairie Reserve, Omaha, Nebraska, États-Unis.
Rehabilitating Juvenile Crows (2:55)
Huit jeunes corneilles d'Amérique volent dans la maison temporaire où elles résideront jusqu'à ce qu'elles soient assez matures pour être relâchées. Différentes circonstances les ont amenés au centre de conservation des oiseaux sauvages de Hudson, au Québec : l'une d'elles a été attaquée par un chat, une autre avait une aile cassée, trois ont été enlevées à leurs parents, deux ont été abandonnées et la dernière a été maintenue en captivité à long terme, une pratique non éthique. L'espace a été conçu pour leur offrir suffisamment d'espace pour voler, jouer, cacher de la nourriture et être exposé aux éléments naturels.
La vidéo a été filmée au Nichoir, Centre de conservation des oiseaux sauvages, Hudson, Québec, Canada.
Feeding Cottonball (5:35)
En raison de son âge avancé, Cottonball ne pond plus d'œufs. Elle n'est plus en mesure de marcher jusqu'à la mangeoire pour manger avec ses congénères non plus. Sara, sa compagne humaine, a donc commencé à sortir Cottonball du poulailler afin de la nourrir à la main d’un menu composé de graines, de maïs frais et de viande hachée.
Cette vidéo a été filmée chez Cottonball et Sara McClure, près d'Omaha, au Nebraska
Cleaning the Atlantic Puffins, Tufted Puffins, and Common Murres’ Exhibit (8:31)
Paul nettoie le site d’exposition des macareux moines, des macareux huppés et des guillemots au zoo. Tandis que les oiseaux plongent, nagent, entrent et sortent de leurs nids situés à l’arrière, l'employé nettoie méticuleusement le paysage construit ; une tâche quotidienne. De l'autre côté de la vitre, la caméra filme à la fois les oiseaux qui vivent leur vie dans ce lieu d’exposition et les soins et le dévouement que cela requiert.
La séquence a été filmée au Omaha's Henry Doorly Zoo and Aquarium avec Paul Rollman, responsable de l'aquarium et des oiseaux.
Banding Young Eastern Loggerhead Shrikes in the Carden Alvar (20:39)
Les pies-grièches migratrices étaient autrefois communes dans les pâturages et les prairies de l'est du Canada. Leur nombre a diminué de manière continue depuis les années 1960 et elles sont aujourd'hui en danger critique d'extinction. Il ne reste pratiquement plus de pies-grièches au Québec et seulement une douzaine de couples nicheurs sauvages en Ontario. Les plaines de Carden sont l'une des régions où l'on peut encore en trouver. Chaque été, des cohortes de jeunes pies-grièches élevées en captivité au Canada et aux États-Unis sont transférées à Carden avant d'être relâchées pour renforcer la population restante.
Dans les vidéos, une équipe de biologistes capture, examine, recueille des données de base et bague un groupe d'oiseaux avant de les relâcher. Le baguage et les données permettent l'identification future des oiseaux, ce qui permet de mieux comprendre leur migration hivernale ainsi que les facteurs qui influencent le nombre d'individus qui reviennent et le succès de leur reproduction.
Les vidéos ont été filmées avec Hazel Wheeler, biologiste en chef et coordinatrice du programme de rétablissement de la Pie-grièche, Jane Hudecki, coordinatrice de la reproduction pour la conservation de la Pie-grièche, les biologistes Sam Shappas et Mandy Shepherd, ainsi qu'une bénévole. Elles ont été tournées à la station de Carden, dans l'Ontario, au Canada. Le programme de rétablissement de la Pie-grièche migratrice de l'Est est coordonné par Préservation de la faune Canada avec le soutien de nombreux partenaires.